En une journée, nous pensons avoir fait le tour de Milazzo et peu nous tente d’y passer une seconde journée entière. On se décide donc à faire la seconde expédition sur les îles éoliennes : Vulcano et Lipari.
Pas de tour organisé cette fois, on prend nos tickets comme des grands au guichet et on choisit nos billets individuellement. Au programme:
- 9:30 Départ pour Vulcano (50 min de bateau)
- 4 heures sur Vulcano
- 14:30 départ pour Lipari (10 min de trajet)
- presque 5h sur Lipari
- 19:15 Départ pour Milazzo (1h de navigation)
Pour le bateau masque FFP2 (au moins pour faire semblant, même l’équipage le porte sous le nez). Heureusement, Emmanuelle a tout prévu on en a dans la valise… dans notre location. On en rachète au guichet.

Arrivée sur Vulcano avec presque pas de mal de mer, Thomas demande la marque de la casquette d’Emma, tiens d’ailleurs où est la mienne ? Merde, sur le bateau ! On la récupère in-extrémis ! Merci Thomas 😀
Vulcano
Les attrapes touristes nous proposent des locations en tout genre: vélo, moto, voiturette de golf, quad, voiture… Mais bon, pour 4 heures ce n’est pas forcément nécessaire. Ils nous confirment par la même que l’accès au sommet du volcan est interdite, ça pourrait être un argument de vente alors autant aller vérifier…


Les panneaux sont explicites, IN-TER-DIT, mais d’un autre coté, on voit des gens sur le chemin et si on passe notre tour dans un premier temps, on finit par craquer, juste quelques mètres pour une petite vue en surplomb… Puis après tout, si les autres le font, pourquoi pas nous !
L’ascension est exceptionnelle, on traverse différents types de sol, les paysages sont lunaires, un gros contraste avec la végétation en contrebas.

Arrivés au sommet, on voit de loin les émanations de soufre. À une centaine de mètres du sommet on se met un chrono de 15 min max et on met nos masques FFP2 en doutant de l’efficacité.
Bon, on va passer pour des cons pour rien mais si tu veux on peut mettre le masque
Loïc
Arrivés au cratère, je suis trop content ! Un volcan, un cratère, des fumeroles : 😍 !

Le masque FFP2 s’avère bien efficace quand même, ça atténue a minima beaucoup l’odeur d’œuf pourri. Le système pulmonaire d’Emmanuelle n’est pas vraiment content lui. Entre l’odeur et l’agression du soufre, elle tousse et entame illico la redescente. Je reste le temps de quelques photos et la rejoint très vite. Total, 16 minutes passées en haut, contrat à peu près respecté.
Emma adore la descente sur pente glissante (c’est faux), elle aime tellement ça qu’elle cherche du regard la fin de la rando (elle a faim) quand soudain :
Tiens, ne serait-ce pas 2 flics en bas avec une fourgonnette ?
Emmanuelle, sauveuse de la journée
Ah si, ce sont bien des flics, ah oui, on est bien là où on devrait pas être, ah oui, ils arrêtent le traileur qui nous a dépassé. Et merde, nous voilà piégés ! On se planque vaguement derrière un rocher avec un autre couple de Français qu’on prévient et on attend de voir ce qui se passe. Il est 12h15 et avec notre bateau à 14h30 on va pas pas pouvoir rester là trop longtemps. Cela dit, vu l’heure ils vont peut-être partir manger ¯\_(ツ)_/¯.
10 minutes plus tard, incroyable, ils prennent leur voiture et partent !
On en profite pour descendre et on passe en mode camouflage : on cache nos éléments distinctifs pour passer incognito. Nous on enlève nos casquettes, l’autre couple de français repasse en short / tongues.
À la plage, on retrouve les flics (qu’on esquive) et le traileur qui vient de payer son amende. Résultat, il a payé 500€ d’amende pour l’accès au sommet ! 😮. La vue du cratère était satisfaisante mais à deux on vient mine de rien d’esquiver 1000€ d’amende, pfiou ! MVP : Emmanuelle !
Après ces périphéries suite de la journée est forcément plus calme. On passe à coté des termes de Vulcano, fermées depuis 3 ans pour « travaux » même si l’endroit semble plutôt abandonné. L’activité volcanique de ces dernières années rend peut-être les bains néfastes pour la santé ?

On profite un peu de la plage, on mange et il est déjà 14:10, on retourne au port en speed, pile à l’heure !
Lipari
Là où le port de Vulcano était tout petit et éloigné des villes, celui de Lipari est directement en ville, au bout de la rue piétonne. Première étape donc, prendre un pause dans un glacier pour :
- Se remettre de nos émotions
- Laisser redescendre le mal de mer

La ville est très mignonne et nous rappelle Santorin d’une certaine manière : très fleurie, très propre et calme (on avait visité Santorin en 2020 pendant le Covid) mais plus colorée.
Dans le port de plaisance, il y a de la place et pour déconner on se fait quelques pas de danse. Sur la fin d’une musique, un papi américain invite Emmanuelle à danser, excellent !

En surplomb se trouve un théâtre qui donne un joli point de vue sur la ville


Claqués de notre journée, on se pose au bar pour attendre une heure notre navette retour. Arrivée sur « le continent », mal de mer d’enfer, le resto serait un calvaire. On change nos plans, kebab sur la route et miam rapide avant de dormir !

Yes, grosse journée, au total, plus de 26 000 pas, soit environ 20 kilomètres de marche !
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